Dans le cadre du projet Kibira Sanctuaire de Paix et de Conservation de la Nature financé par l'UNCDF et mis en oeuvre par 5 organisations, ABN est en train de mettre en oeuvre la composante "Appui à la restauration et protection de la Kibira et ses périphéries".
Pourquoi restaurer et protéger la Kibira?
La forêt de la Kibira est une aire protégée, d'une biodiversité très riche et variée, un site naturel dans lequel on trouve des milliers d'espèces de faune et de flore très diversifiées et dont beaucoup d'entre elles sont endémiques.
Beaucoup de rivières prennent leurs sources dans cette forêt. Celle-ci joue un rôle important au niveau des bassins des fleuves Congo et Nil, jusqu'à la Méditerranée et à l'Océan Atlantique. Elle exerce une influence notoire dans la régulation hydrologique et la protection des sols contre l'érosion. Elle contribue également à la séquestration du carbone.
Cependant, depuis la crise de 1993, la forêt de la Kibira a connu beaucoup de perturbations liées notamment aux coupes de bois, aux défrichements, aux feux de forêt, à la recherche des plantes médicinales et à l'exploitation des mines et carrières.
Pour parvenir à cet objectif, ABN a mis en place des pépinières afin de produire des plants des espèces autochtones ( Maesopsis emenii, destinés à la délimitation de la Kibira et Prunus africana, destinés à la restauration de la Kibira) et des plants agroforestiers de Grevillea robusta, destinés à la restauration des paysages du mileiu villageois riverrain de la Kibira.
ABN a aussi produit des plants de Bambusa vulgaris qui vont contribuer à la stabilisation des berges des rivières. La conservation et la lutte contre l'érosion du sol au niveau des communautés n'ont pas été laissées de côté car des activités d'aménagement et végétalisation des bassins versants ont été réalisées dans le cadre du projet. En tout 135.000 plants (agroforestiers et autochtones confondus) dont 15.000 pour la délimitation et 120.000 pour la restauration et 20.000 plants de Bambou pour la stabilisation des berges des rivières sont attendus.
Par Joseph BZIMUNGU
Directeur Exécutif de l'ABN