Le message qui ressort de la dernière conférence des Nations unies sur les changements climatiques est clair : les changements climatiques ne sont plus le problème de demain. Ils se produisent aujourd’hui, avec de graves répercussions sur notre environnement bâti, et la situation ne fera que s'empirer avant de s’améliorer. Nous ne pouvons pas continuer à construire des infrastructures comme nous l’avons toujours fait. Ignorer cette réalité a un coût humain et financier.
Le Burundi est plus vulnérable aux effets du changement climatique. L’augmentation de la température des océans perturbe les précipitations dans de nombreux pays du monde et le Burundi n’est pas épargné. Les saisons des pluies au Burundi sont de plus en plus éprouvantes pour les populations vulnérables. La pluie est source de vie et nécessaire pour l'agriculture, mais l’excès ou l’absence de pluie contribuent à l’augmentation des besoins humanitaires.
Cette année passée, la pluie a tardé à tomber dans tout le pays, et dès que la saison pluvieuse est arrivée, on dénombre pas mal de dégâts surtout dans la ville de Bujumbura. On peut citer surtout les inondations et les glissements de terrain le long des rivières traversant la ville.
Le quartier de Kibenga rural est menacé par des inondations récurrentes. Depuis l’année 2021 qui est marquée par la montée des eaux du lac Tanganyika qui ont envahi presque toute la zone côtière, on remarque que le quartier n’est pas resté stable.
A chaque fois qu’il y a une pluie abondante, les inondations sont annoncées suite au manque d’évacuation des eaux. Dans la nuit de Noël, une pluie abondante s’est abattue sur la ville de Bujumbura et ses alentours. Suite à cette dernière, la rivière Kanyosha a débordé et a dévié de son lit dans la localité de Kibenga rural et a envahi toute la zone qui lui est proche. Plusieurs dégâts ont été dénombrés : les maisons inondées totalement, les fosses septiques n’évacuent plus les déchets et les caniveaux ne canalisent plus l’eau. Des conséquences sanitaires peuvent survenir notamment l’épidémie de Choléra et d’autres maladies des mains sales, la malaria, etc.
Par Pacifique IRAKOZE